La Ville de Bruxelles offre un accueil de qualité à chaque enfant accueilli en visant, à travers ses objectifs pédagogiques, l’autonomie, la confiance en soi, l’épanouissement, l’éveil, ainsi qu’un développement physique/intellectuel /affectif et social harmonieux

Chaque famille est accueillie sans aucune discrimination fondée sur des critères sociaux ou économiques, culturels, philosophiques, ou encore liés à l’état civil, à la naissance, à l’âge, à un handicap ou à une caractéristique physique.

Chaque milieu veille à offrir en étroite collaboration avec les parents, un accompagnement de l’enfant dans le respect de ses compétences, son rythme propre et de ses particularités, en veillant à établir des liens de qualité (bienveillance, respect) avec lui et sa famille.

Parce qu’elle entend reconnaître et accompagner chaque enfant et sa famille dans leurs besoins spécifiques, la Ville de Bruxelles favorise également l’inclusion des enfants en situation de handicap dans les milieux d’accueil. Cet accueil s’organise en concertation avec les familles et en étroite collaboration avec les services d’accompagnement agréés. 

 

 

Chaque milieu d’accueil a son propre projet d’accueil qui reprend les principes pédagogiques de l’accueil à la Ville de Bruxelles et est complété de ses objectifs pédagogiques propres.

En effet, chaque milieu d’accueil définit ses propres objectifs pédagogiques et choisit donc d’approfondir l’une au l’autre thématique dans le cadre de ses missions.

Certains des milieux d’accueil choisiront l’alimentation comme objectif en proposant les repas en self-service et des rencontres thématiques, d’autres se focaliseront peut-être sur l’éveil artistique, la sensorialité ou sur un projet potager pour les infrastructures qui en ont la possibilité.

Les objectifs du projet pédagogique sont fixés avec l’équipe du milieu d’accueil encadrée par l’équipe pédagogique de la Petite Enfance, et ce, en étroite collaboration avec l’ONE.

Il existe autant d’objectifs pédagogiques que de milieux d’accueil ! Consultez celui qui vous intéresse sur la page de chaque milieu d’accueil.

 

 

Une équipe pluridisciplinaire offre, en collaboration constante avec les parents, un accueil de qualité à tous les enfants :

Le personnel accueillant observe et accompagne votre enfant en s'ajustant à son rythme et à ses besoins dans le respect du projet d'accueil et en partenariat avec vous. Il est garant de la sécurité physique et psycho-affective de chaque enfant dans un environnement structuré et bienveillant. Il instaure un climat serein, créatif et ludique favorisant l'épanouissement et le bien-être des enfants et est garant de l'application concrète du projet d'accueil.

 

Le personnel de service s’occupe du nettoyage des locaux et les surfaces intérieures et externes du milieu d’accueil afin de favoriser un cadre de vie propre et agréable. Il réceptionne les repas apportés par les cuisines bruxelloises. Il prépare les goûters pour les enfants. Il est garant du respect des  règles d'hygiène et de diététique  en vigueur dans la crèche. Il participe activement à l'application du projet d'accueil .

 

La puéricultrice/ le puériculteur chef d'équipe est la personne relais entre les membres de l'équipe et le responsable du milieu d’accueil. Elle ou il collabore activement à l'encadrement quotidien de l'équipe et veille à favoriser des conditions optimales de travail. Il ou elle est également puériculteur.rice et assume les fonctions qui y sont liées.

 

Le/La responsable de la crèche: il s'agit de la personne responsable de l'organisation générale de la crèche avec comme objectif l'accueil des enfants et de la famille conformément aux principes pédagogiques et directeurs du service Petite Enfance. Il/ elle est responsable de la qualité du travail de son équipe et de son bien-être. Il/ elle veille à l'inclusion de tous les enfants dans le respect de leur individualité et de leur contexte familial et considère les parents , individuellement et collectivement comme des partenaires de l'accueil des enfants , dans une logique de soutien à la parentalité. 

Le/ La coordinateur-rice adjoint-e PMS (psycho-médico-social): il/ elle participe à l'organisation générale de la crèche avec comme objectif l'accueil de votre enfant et de votre famille conformément aux principes pédagogiques et directeurs du service Petite Enfance.  Il/elle veille à la qualité du travail de l'équipe et à son bien-être. Il/elle veille à l'inclusion de tous les enfants dans le respect de leur individualité et de leur contexte familial et  considère les parents, individuellement et collectivement comme des partenaires de l'accueil de l'enfant, dans une logique de soutien à la parentalité. 

Le/La psychologue  travaille au sein de la crèche autour de trois axes. Il/elle peut vous rencontrer si vous le souhaitez pour toutes questions concernant le développement de votre enfant et celles relatives à la parentalité. Il/elle peut vous proposer un temps d'échange et de rencontre et/ou accompagnement vers les services externes au besoin. Le/la psychologues est également disponible pour les équipes de la crèche. Il/elle offre un temps d'échange et un accompagnement autour du développement et du bien-être des enfants. Cela peut se traduire par une observation au sein de la crèche, tout comme des échanges plus approfondis lors de diverses réunions. Le/la psychologue se tient disponible pour favoriser la collaboration autour de l'accueil des enfants, entre les familles et la crèche. Il/elle peut également prendre part à la co-création de projets plus collectifs au sein de la crèche tels que la café des parents, les fêtes organisées...

Le/La référent.e pédagogique accompagne les équipes afin de les motiver, développer leur manière de travailler et mener une réflexion critique sur leurs pratiques. En partenariat avec l'équipe d'encadrement du milieu d'accueil, ilou elle contribue à l'amélioration des pratiques pédagogiques et de la qualité de l'accueil des enfants par la mise en œuvre du projet pédagogique. Cette fonction est occupée par le/la psychologue. 

 

 

Les espaces qui accueillent les enfants sont réfléchis et régulièrement adaptés afin de correspondre au mieux à leurs besoins et compétences. Les meubles utilisés sont tous à la hauteur des enfants pour favoriser l’autonomie dans les jeux et les soins. Une attention particulière sera portée à l’hygiène et la sécurité des locaux.

La pièce de vie est aménagée en différents espaces de jeux et proposent tout le matériel et les activités dont l’enfant a besoin pour s’épanouir. En effet, comme celui-ci apprend en jouant, il pourra ainsi manipuler le matériel mis à disposition pour comprendre comment les choses fonctionnent, reproduire les gestes des adultes qu’ils voient au quotidien, explorer les possibilités que lui offre son corps... Nous retrouvons ainsi les espaces suivants : éveil pour les tout-petits (pour l’exploration de leur corps, des hochets, des matières...), moteur (courir, grimper, sauter, pousser, se cacher...), symbolique (poupées, dinette, déguisement...), manipulation (emboîter, mettre dedans, jouer avec les formes, les couleurs, les poids...), coin doux (espace cocon tout doux pour se reposer, se mettre un peu à l’écart, lire une histoire...).

En fonction des crèches les espaces d’accueil, repas, sommeil, change auront un espace propre ou seront intégrés à la pièce de vie. Certains milieux d’accueil possèdent un espace extérieur (terrasse, cour, jardin) ou encore des pièces annexes qui servent aux activités plus spécifiques (psychomotricité, bricolage, dessin/peinture, musique...).

 

 

Les repas sont livrés par les Cuisines Bruxelloises de la Ville de Bruxelles, dans le respect des besoins en matière de diététique pour les jeunes enfants et des règles strictes d’hygiène fixées par l’AFSCA. Les menus sont affichés mensuellement dans chaque milieu d’accueil.

En collaboration étroite avec vous afin de cerner les compétences et besoins de votre enfant en matière d'alimentation, nous lui proposerons son repas en veillant à respecter son rythme et ses besoins. L'alimentation solide est introduite de manière progressive. Les repas sont donnés dans le respect des conditions ergonomiques adaptées à ses compétences.

De l’eau est mise à disposition tout au long de la journée et pendant le repas.

Quand votre enfant grandit, son rythme deviendra plus régulier, le repas seront alors pris à des moments fixes. Les enfants sont alors rassemblés à une table dans un moment de plaisir partagé auprès de leur puériculteur.rice.

Nous veillons à soutenir, encourager et valoriser la participation active des enfants durant le repas.

Nous expliquerons à votre enfant les différents plats/ingrédients qui constitueront son repas. En fonction de son niveau psychomoteur d’autonomie, il pourra, s’il le souhaite se servir seul avec l’accompagnement de l’adulte, dans un premier temps.

Il pourra choisir de manière autonome ce qu’il veut manger, la quantité (dans la mesure des règles diététiques adaptées à leur âge) et l’ordre dans lequel il souhaite manger.

Nous veillerons à respecter son choix sans insister. Nous proposons sans forcer à goûter ou manger.

 

 

Nous sommes attentifs à respecter le rythme de votre enfant en lui proposant un temps de sommeil en fonction de ses besoins, c’est-à-dire, quand il en exprime l’envie ou en repérant ses signes de fatigue.

Nous l’informons alors de ce qui va lui arriver (« je vois que tu es fatigué, tu frottes tes yeux, je vais te changer et te proposer ton lit ») et lui offrons une certaine régularité dans la succession des événements autour de lui («je vais te déshabiller, puis nous allons chercher ton doudou ensemble»).

Chaque enfant est accompagné dans son sommeil selon ses besoins et ses habitudes : rester près de lui, le prendre en bras, le bercer…

Chaque enfant a son lit individuel et personnalisé dont les draps sont changés régulièrement.

Les plus petits dorment dans des lits à barreaux et les plus grands dans des lits disposés au sol.

Nous laissons les enfants dormir le temps nécessaire jusqu’à ce qu’ils se réveillent naturellement. De même, les enfants sont levés lorsqu’ils sont réveillés.

Pour permettre un sommeil serein, nous limitons les allers et venues au maximum dans l’espace des enfants.

 

 

Nous encourageons la place active de l’enfant à travers une exploration libre, autant dans le jeu que dans la motricité.

Pour les tout-petits, nous proposons un matériel adéquat qui leur offre de l’espace pour se mouvoir et la possibilité ainsi de passer par les différentes étapes du développement moteur. A leur rythme et sans les mettre dans des positions qu’ils n’ont pas encore acquises, c’’est ce que nous appelons la “motricité libre”.

Cette motricité libre aura une incidence sur le développement de l’autonomie, du schéma corporel, des notions d’espace et offre également une richesse de découvertes, une confiance en soi, de la concentration, ouvre aux relations avec les autres et participe au bien-être global de l’enfant

Pour les jeunes enfants, nous privilégions le « jeu libre », qui répond à leur besoin inné de curiosité, d’envie de jouer, de se socialiser et aussi d’apprendre.

En fonction de l’âge de l’enfant, du projet pédagogique et de l’espace du milieu d’accueil, différentes activités sont proposées aux enfants.

Activités artistiques ou sensorielles, jardinage, jeux d’eau, sorties… tout est possible !

 

 

Nous accompagnons votre enfant dans le jeu en étant à ses côtés, disponible, en le valorisant et en lui laissant la liberté de faire ses propres choix. Nous veillons à ne pas interrompre son jeu et à le prévenir à l’avance lorsque nous prévoyons une autre activité, de manière à lui permettre d’anticiper.

Nous amenons un nombre restreint de règles car nous avons conscience que l’enfant a encore des difficultés à se les approprier. Néanmoins, certaines règles existent et elles visent surtout à lui offrir un cadre sécurisant, à l’intérieur duquel il va prendre plaisir à grandir et à faire des découvertes.

Seule une attitude ouverte d’écoute, de compréhension, de patience de ce que cette limite suscite chez l’enfant, de ce qui lui fait la refuser, permet de l’aider à finalement accepter ces règles, à les faire siennes.

 

 

Convaincus de l’importance des interactions précoces entre l’adulte et l’enfant dans le développement du langage du jeune enfant, nous veillons dès son plus jeune âge à mettre des mots sur ses sensations, ses intérêts (ce qu’il regarde) sur la manière dont il appréhende le monde, sur ce qu’il éprouve au niveau de son corps.

Petit à petit ces mots vont lui permettre de structurer son vécu sensoriel et lui donner du sens pour lui permettre de passer lui aussi à de la narration.

Nous veillons à adopter avec l’enfant un langage simple, correct, riche et adapté tout au long de la journée dans ses interactions quotidiennes. Histoires, chansons, livres… nous accompagnent de manière ludique dans la stimulation quotidienne du langage.

Grâce aux liens privilégiés avec ses référents permettant un échange de qualité dans le verbal en individuel ou en collectif, l’enfant pourra s’exprimer avec l’adulte, trouver de l’intérêt et du plaisir à partager des mots, des paroles pour bien se faire comprendre.

 

 

L'acquisition de la propreté marque une étape importante dans l'acquisition de l'autonomie d'un enfant.

En collaboration avec vous et lors d’échanges réguliers, nous serons attentifs aux signes nous indiquant son envie de faire ‘comme les grands ‘ (se sentir mal à l’aise dans son lange, exprimer qu’il a souillé son lange, nous accompagner sur le chemin des petites toilettes, s’asseoir de lui-même sur un pot, …). Nous veillons donc à respecter le rythme de l’enfant et donc à le suivre plutôt que le précéder.

Le dialogue entre nous et la continuité dans les différentes façons de faire sont essentiels pour permettre à l’enfant de vivre cette étape en toute sérénité.

La propreté c’est aussi être plus autonome pour s’habiller, se déplacer dans un espace, s’exprimer en parole, se laver seul, respecter son intimité. Toutes ces étapes vécues à la maison en famille et à la crèche en collectivité vont préparer à l’acquisition de la propreté qui est une étape pour être disponible aux apprentissages de l’école.

 

 

L’échange entre les parents et le milieu d’accueil est primordial afin d’assurer un accueil de qualité.

Parler des habitudes de l’enfant à l’inscription et à la familiarisation, de la nuit ou du week-end passé, des moments de bonheur ou de difficultés lors de l’arrivée le matin à la crèche, toute information permettant de faciliter la transition maison/crèche à l’enfant est essentielle et cimente la relation de confiance entre la crèche et la famille.

Des moments de rencontres avec les familles sont organisés durant l’année avec le personnel du milieu d’accueil. Ce sont des moments conviviaux qui permettent des échanges en dehors du quotidien. L’objectif de ces rencontres est de vous apporter un regard complémentaire sur la manière dont nous accueillons les enfants dans le milieu d’accueil par le biais de vidéos, photos, explications complémentaires, réponses à vos questions.

Cela peut aussi être un goûter et/ou une activité ludique avec les enfants dans le respect des familles et des choix/compétences des enfants. Ces moments peuvent également vous offrir l’opportunité de vous rencontrer entre parents.

 

Aujourd’hui, il n’existe plus énormément d’environnement sans écran, il y a en moyenne, en Belgique, 6 écrans par famille. Déjà en 2015, l’ONE, lors de sa campagne ‘les enfants et les écrans, mentionnait que les enfants vivent dans ‘un environnement familial médiatique, les nouvelles générations sont nées dans l’ère numérique, avec les écrans (télévision, tablettes, GSM, ordinateur, console de jeux….). En 2020, un enfant de 2 ans passait en moyenne 56 minutes devant un écran par jour. 

Le saviez-vous ?

66% des enfants, entre 6 mois et 3 ans, ont une consommation massive d’écrans.
La structure de notre cerveau change si on passe trop de temps sur les écrans.

Les enfants et les écrans : pourquoi la surexposition aux écrans est-elle plus néfaste sur le jeune enfant ? Particulièrement pour les très jeunes enfants, les écrans s'insinuent dans les moments plus intimes des échanges avec leurs parents, comme les repas, l’allaitement, les chansons, les jeux, le coucher, etc. C’est pourtant durant ces moments privilégiés que le jeune enfant construit ses premières relations sécurisantes avec ses parents et sa famille. Parallèlement à son besoin d’attachement, le bébé a aussi besoin de découvrir et expérimenter son environnement par le biais de ses cinq sens : la vue, l’ouïe, le toucher, le goût et l’odorat. C’est de cette manière qu’il développe son intelligence, qu’il saisit les relations de cause à effet et les lois physiques qui régissent le monde dans lequel il évolue. Cette multiplicité des apprentissages nécessite une variété inépuisable de stimulations sensorielles. Par le jeu, l’enfant apprend à connaître son corps. Le jeu facilite la mise en place de la permanence de l’objet car même en son absence, l’objet continue à vivre. Le jeu permet aussi à l’enfant grandissant de passer d’une action spontanée à une action réfléchie. Par exemple, l’enfant, vers 9 mois, tire sur la ficelle dans le but d’attraper l’anneau accroché à celle-ci. Grâce aux jeux d’encastrements, de superpositions, il affine sa motricité et travaille la préhension en pince fine. Le jeu est aussi social. Il favorise les interactions avec les autres. Les enfants jouent entre eux et s’imitent. Le jeu provoque des émotions chez l’enfant, qu’il découvre, intègre et qu’il peut exprimer. Lors des relations avec l’adulte, le jeu sert d’intermédiaire. L’adulte entre dans le monde de l’enfant. Il favorise la relation de confiance entre l’enfant et l’adulte. Il répond à un besoin fondamental, « la sécurité affective ».
Comment l’enfant peut-il développer toutes ses compétences si sur un écran, tous les objets ont le même poids, le même goût, le même son et la même texture. Et que seule la vue peut les distinguer ? Comment l’enfant peut-il développer un espace en 3 dimensions avec ce manque d’expériences (motrices, corporelles, relationnelles et donc spatiales, temporelles, sensorielles…) ?
Comment l’enfant peut-il se construire une temporalité (pouvoir attendre) alors qu’il n’y a ni début, ni de fin dans le flux perceptif ? L’écran vient bombarder l’enfant de stimulations visuelles et auditives que ses sens en cours de maturation ne sont pas encore en capacité de supporter. Cette surstimulation vient épuiser ses ressources attentionnelles et appauvrir son attention volontaire, celle qui est si bénéfique aux apprentissages. Si prêter attention au petit lapin qui l’appelle sur un écran est à la portée de la quasi-totalité des mammifères, maintenir son attention sur les pages d’un livre demande bien plus de compétences cognitives.

Quels sont les effets observés sur les jeunes enfants ?
•    Centrage d’intérêt de plus en plus exclusif sur les écrans
•    Retard de communication et de langage : 
-Réduction du nombre de mots
-Apparition d’un pseudo langage
-Répétition en écho de certains mots en anglais
-Répétition d’une suite de chiffres et/ou de lettres de l’alphabet
-Prosodie particulière de type mécanique

•    Appauvrissement de la relation à l’autre 
•    Désinvestissement, voire un refus de la relation avec un détournement du visage : des enfants qui ne répondent pas à leur prénom ou quand on les sollicite, des enfants qui ne cherchent pas le contact ou l’interaction, évitement de la relation par le regard.
•    Confusion entre imaginaire et réalité
•    Un mode de résolution des tensions sous l’angle de la satisfaction immédiate et complète. Des comportements observés d’allure agressive s’il n’obtient immédiatement satisfaction des tensions qu’il ressent en lui. Le comportement agressif va s’observer soit envers les autres (adultes ou enfants) en tapant, mordant, griffant, en se mettant soi-même en danger, soit cela va concerner le matériel (jeter les objets, détruire, déchirer, …). Il ne sait pas apaiser ses tensions seul, il a besoin de l’autre ou d’objets extérieurs pour s’apaiser. Il a difficile à être seul avec ses pensées. 
•    Une agitation et une instabilité d’attention constante, papillonner d’un jeu à l’autre, une difficulté à se poser sur une activité.
•    Maladresse dans l’exploration fine dans les activités manuelles comme le dessin, les jeux d’encastrement, les puzzles…         
Les enseignants ont nommé cela « Les mains papillons ». Les mains sont comme des petits papillons sans force. Ils n’arrivent pas à fermer leurs doigts, ni à se servir d’un crayon, ni à laisser une trace sur le papier.
•    En étant devant les écrans, l’enfant ne fait pas l’expérience de son corps dans l’espace. L’enfant ne regarde pas où il marche et peut tomber, se cogner beaucoup ; trébucher sur les objets sur son chemin.

•    Troubles alimentaires :  en mangeant, le regard absorbé par l’écran, l’enfant ne fait pas attention à ce qu’il avale, il ne se rend plus compte des sensations de son corps comme la faim, la mastication, la déglutition, le goût, le sentiment de satiété, ...
•    Risque de myopie car l'enfant voit de près et pas de loin, toujours la même distance.

L’effet addictif des écrans sur les enfants et les adultes: devant les écrans, la partie du cerveau qui procure des sensations de plaisir est hyper stimulée. Des recherches récentes de l’imagerie cérébrale montrent que les tablettes et autres smartphones affectent le cortex frontal du cerveau – qui contrôle le fonctionnement exécutif, y compris la régulation des impulsions – exactement de la même façon que la cocaïne. La technologie est tellement excitante qu’elle augmente les niveaux de dopamine (plaisir) qui encouragent inconsciemment les comportements qui activent les circuits de la récompense. Cela crée une véritable dépendance via ce que l’on nomme une boucle de renforcement.

L'enfant a besoin de l’expérience par essais et erreurs dans le monde réel, d’expérimenter le goût de l’effort. Quand un bébé bouge, il met de l'effort pour atteindre son objectif. Quand il le refait c'est le mouvement qui lui plaît, c'est sentir son pouvoir qui est important. On nourrit donc la persévérance, l'autonomie.  Il n’a pas encore la capacité de réguler seul les sensations qui l’envahissent, il a besoin de l’aide de l’adulte pour lui mettre un stop.

Pourquoi expose-t-on les enfants aux écrans ?
Evidemment, aucun parent ne met un enfant devant un écran parce qu’il sait que c’est mauvais pour lui. Parfois, tout simplement, on pense que les écrans vont:
    Stimuler le développement cognitif de leur enfant.
    Lui permettre l’apprentissage d’une autre langue (anglais, français, …)
    Offrir un temps de répit pour effectuer des tâches ménagères.
    Faire plaisir à notre enfant 
    Nous offrir un moment de calme à la maison, dans les magasins ou les transports.
    Rendre plus facile certains moments compliqués pour l’enfant tel que le repas, la mise au lit, la propreté, …et que sans recours aux écrans ceux-ci ne seraient pas possible.
Le problème, c’est qu’on risque de se retrouver très vite à ne plus pouvoir gérer les frustrations, dont celles liées à l’arrêt des écrans. On ne trouve pas d’autre solution que de redonner l’écran. Et c’est un cercle vicieux qui s’installe.

Concrètement :
-    Le temps d’écran est une activité à part entière à limiter et à accompagner dans son contenu autant que possible
-    Les autres moments de la vie de l’enfant (le coucher, le repas, le change, ….) doivent se faire en relation en relation avec l’adulte sans écran.
-    L’enfant a besoin de vous, quand vous êtes sur un écran vous n’êtes pas pleinement disponible pour votre enfant. Si vous êtes absorbé par votre GSM, votre enfant ne sait plus décoder vos émotions et il ne comprend pas ce qu’il se passe. C’est une source d’angoisse pour lui.
-    L’enfant a besoin de faire des expériences dans le monde réel (toucher des objets, manipuler des matières différentes, sentir des odeurs, goûter, déplacer son corps dans l’espace).

La crèche est un partenaire qui peut vous aider !